🎤Retour à la présentation des tables rondes
<aside> 🗣️ Intervenants : *Roger Pouivet (Université de Lorraine) et Tobias Hoffmann (Sorbonne Universités) ainsi que Camille de Belloy (UCLy) 6 mars 2024*
</aside>
« Omne verum a quocumque dicatur a Spiritu Sancto est » (« Toute vérité, quel que soit celui qui la dit, vient de l'Esprit Saint ») (Saint Thomas reprenant l’Ambrosiaster)
Au XIIIe siècle, le monde chrétien découvre la philosophie d’Aristote. Il se trouve face à une pensée puissante et rigoureuse, qui offre des outils pour comprendre le monde, la logique, l’éthique. Mais certaines de ses affirmations jettent le trouble : elles semblent contredire la foi. Comment concilier les deux ? Comment être à la fois fidèle à Dieu et à la raison ?
C’est le dilemme auquel est confronté celui qui deviendra un des plus grands théologiens de l’histoire. Au lieu de fuir le problème ou de le simplifier, il l’affronte et cherche à intégrer Aristote dans une synthèse originale, qui respecte la foi et la raison.
“Foi et raison viennent de Dieu” affirme le docteur commun. Elles ne s’opposent donc pas mais se font grandir mutuellement ; il ne faut pas se méfier de notre intelligence et de ses ressources naturelles.
<aside> <img src="https://s3-us-west-2.amazonaws.com/secure.notion-static.com/1500e2f4-cb65-41f3-bab9-2058c297d865/4.png" alt="https://s3-us-west-2.amazonaws.com/secure.notion-static.com/1500e2f4-cb65-41f3-bab9-2058c297d865/4.png" width="40px" /> “Sur ce long chemin, saint Thomas occupe une place toute particulière, non seulement pour le contenu de sa doctrine, mais aussi pour le dialogue qu'il sut instaurer avec la pensée arabe et la pensée juive de son temps. À une époque où les penseurs chrétiens redécouvraient les trésors de la philosophie antique, et plus directement aristotélicienne, il eut le grand mérite de mettre au premier plan l'harmonie qui existe entre la raison et la foi. La lumière de la raison et celle de la foi viennent toutes deux de Dieu, expliquait-il ; c'est pourquoi elles ne peuvent se contredire.” (Jean-Paul II, Fides et Ratio, n°43).
</aside>
Cette insistance sur les capacités de la pensée a de nombreuses implications.
